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Class40 Dékuple en course
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08/08/2024

7 365 milles de Défis : Retour sur la saison du Class40 Dékuple

Deux transats et déjà 7 365 milles parcourus en course pour le Class40 Dékuple. En à peine 4 mois depuis sa mise à l’eau, après 7 mois d’une construction en un temps record, le Class40 Dékuple a déjà vu du mille défiler sous sa carène, menant William Mathelin-Moreaux à la 5e position du Championnat Class40 2024 ! Retour sur une saison 2024 pleine de rebondissements.

Après déjà deux ans de partenariat avec William, le Groupe Dékuple a fièrement accompagné notre skipper dans ses nouveaux défis avec un tout nouveau Class40, et pas n’importe lequel : un Musa40 conçu par l’architecte Gianluca Guelfi, navire jumeau de celui gagnant de la Transat Jacques Vabre, piloté par l’Italien Ambrogio Baccaria. Construit au chantier Sangiorgio Marine à Gênes, en Italie, le nouveau Class40 Dékuple a été mis à l’eau et baptisé au printemps 2024, juste avant la course Niji40, une transatlantique de Saint-Malo à Marie-Galante, courue avec ses deux coéquipiers, Hugo Picard et Davy Beaudart.

Du point de vue sportif, si « de très bonnes choses » sont à retenir en termes de vitesse et de fiabilité, le compétiteur ne peut que regretter des résultats en dents de scie. « Sur le plan technique, nous sommes hyper contents car nous avons eu très peu de problèmes, s’est ainsi satisfait William. Ce qui était assez inespéré après le peu de milles effectués avant de partir pour notre boucle dans l’Atlantique ! Ensuite, il y a eu du bon et du moins bon… » Du très bon même, en début de Niji40, lorsque Dékuple tient le rythme de la tête de flotte, et que l’équipage trouve vite ses marques et ses réglages à bord. « Nous étions bien dans le match durant les premiers jours, raconte le skipper. Puis nous optons pour une option au Sud qui nous semblait être la plus sage pour ne pas tout envoyer en l’air au bout de deux jours de course avec notre bateau neuf. Nous pensions également avoir un coup à jouer face à une route nord incertaine, mais ça ne nous a finalement pas vraiment réussi ! » Face à une météo indécise, William, Hugo Picard et Davy Beaudart tranchaient donc « à l’unanimité » pour une route qui les amenait bons derniers à Marie-Galante. « Nous avons assumé notre choix jusqu’au bout, c’est ce qui nous a tenus motivés malgré le retard que l’on accumulait, se souvient William. Ce sont avant tout de super souvenirs et nous avons pu enregistrer plein de nouvelles informations sur le bateau pour les courses d’après. » Le sourire néanmoins accroché aux lèvres, fiers d’avoir atteint leur premier objectif, les trois marins pouvaient en effet se féliciter d’être arrivés de l’autre côté et de pouvoir mener à bien la suite de la saison.

Régate au contact et parenthèse olympique 

Un mois de révisions, de réparations, de repos et de convoyage vers les États-Unis plus tard, il était déjà temps de repartir en course. L’Atlantic Cup, épreuve en trois manches, en double, le long des côtés américaines, présentait alors un double intérêt pour William : renouer avec la compétition en format court, et rallier l’Amérique du Nord pour prendre le départ, fin juin de la course retour, la Transat Québec Saint-Malo. « C’était top de re-naviguer en double avec Pietro Luciani depuis notre abandon sur la Transat Jacques Vabre et de pouvoir se confronter au contact avec le reste de la flotte, explique William. Cela nous a permis de nous jauger par rapport à la concurrence en naviguant à vue, configuration dans laquelle l’apprentissage est le plus riche sur les réglages, comme la gestion des voiles, l’équilibre du bateau… C’était vraiment hyper intéressant, cela nous a prouvé que l’on menait bien le bateau, c’était très positif pour la suite. » Après une 5e place sur la première étape ralliant Charleston à Newport, William et Pietro s’offrent la 3e place de la deuxième étape entre Newport et Portland, après avoir mené la flotte une bonne partie de la course.

Le temps d’un bref retour en France afin de participer au Relais de la Flamme Olympique à Lorient, William laissait la barre à son fidèle acolyte italien pour la troisième et dernière étape de l’épreuve américaine.

En effet, notre marin a eu l’honneur de porter la Flamme Olympique à Lorient, sa ville de rattachement. Il a été soutenu sur les 200 mètres de son parcours par les résidents de la Fondation Perce-Neige. Dix résidents de Boussay et Bagneux-Saumur sont venus spécialement pour soutenir leur parrain. Ils ont eu l’opportunité de le rencontrer et de participer à un atelier créatif où ils ont chacun confectionné leur propre Flamme Olympique pour encourager William pendant son relais. Un moment historique qui reflète nos valeurs d’esprit de conquête, de respect et d’entraide.

Une Transat retour « humainement géniale et sportivement très intense » 

Après huit ans d’absence, la plus ancienne des transatlantiques d’ouest en est réunissait une trentaine de Class40 au départ, parmi lesquels les meilleurs du circuit. « La Québec Saint-Malo était le gros événement de notre saison, une course mythique, avec les skippers les plus expérimentés de la flotte, raconte William. On savait que ce serait à la fois un super voyage et une compétition de très haut niveau, avec un plateau très homogène. » Et l’expérience fut à la hauteur des attentes du jeune marin, avec de nouveau des conditions météos complexes et une « très belle découverte de naviguer avec Axel ». Outre le défi sportif, où le bateau doit constamment évoluer à 100% de son potentiel, la navigation en équipage offre en effet une belle opportunité de revoir ses codes et ses habitudes en mer : « Cela permet d’évoluer, de casser les routines qu’on peut avoir à force de naviguer ensemble, c’est toujours intéressant d’avoir un regard extérieur, d’essayer de nouvelles façons de s’organiser à bord et de ressentir le bateau. » Dixième à l’arrivée devant la Cité Corsaire, le trio pouvait s’enorgueillir d’avoir tenu la dragée haute aux cadors de la discipline, à bord de montures davantage éprouvées. Revenus de loin après une option là encore infructueuse, William, Pietro et Axel franchissaient la ligne d’arrivée après 14 jours de course, moins d’une heure 30 derrière le vainqueur !

La saison 2024, la première pour le Musa 40 Dékuple, s’est ainsi achevée comme elle avait débutée, dans un vent de renouveau, qui devrait continuer de souffler dans les voiles de William Mathelin-Moreau. « Le bilan de cette première année est ultra positif, s’enthousiasme-t-ilPlace au bricolage et au repos cet été, avant une grande session de navigations avec mes partenaires en septembre, et de derniers entraînements en octobre afin de mettre tôt le bateau en chantier, et redémarrer la saison prochaine rapidement. »

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William Mathelin-Moreaux porte flamme olympique
Atlantic Cup Class40 Dékuple
Bapteme du Class40 Dékuple
Construction du Class40 Dékuple
Niji40 Class40 Dékuple